Acquisition
1794 : c'est l'heure de la révolution française et ses effets se font sentir jusque dans le Jura. Les terres de Baudin et le moulin appartiennent alors au sieur Menault de Bontemps, un noble résidant à Arbois. Mais compte tenu de la situation intérieure, ce dernier a quitté le territoire national (la frontière suisse n'est pas très loin...)
Ses propriétés vont ainsi tombées dans l'escarcelle de la République qui en fait un bien national, afin de le revendre aux enchères ultérieurement pour amener de l'argent frais dans les caisses de l'état.
Ce faisant, deux maîtres de forges, M. Claude-Joseph Morel (1744-1797) et M. Claude-Etienne Jobez (1745-1830) se portent acquéreurs de cet ensemble avec l'idée d'y installer un haut fourneau.
Pour quiconque se promène aujourd'hui sur le site, il n'apparaît pas évident qu'une entreprise "sidérurgique" ait peu s'installer en ces lieux, dépourvus à présent d'un quelconque vestige industriel typique d'une usine. Quelle étrangeté a donc pu pousser ces respectables personnages à songer à établir en ce lieu une industrie,et plus précisement une fonderie comme en atteste le document d'adjudication de Prairial de l'an second, joint ci-après.
L'étude qui va suivre nous éclairera un peu plus sur les raisons de ce choix ainsi que sur la personnalité des acquéreurs.